lundi 29 août 2016

Roman- L'étrange cas du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde

Roman- L'étrange cas du Dr. Jekyll et
de Mr. Hyde
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Robert Louis Stevenson
Pocket Classiques, n°6122

Quatrième de couverture: "Je dis "il" -je ne peux me résoudre à dire "je". Cette créature n'avait rien d'humain ; rien de l'animait sinon la peur et la haine.
J'ai lu ce livre dans le cas du Read A Thon de Juillet 2016, et ce fut une découverte assez surprenante, et très agréable. Il faut dire que j'étais restée sur une mauvaise note avec L'île au trésor qui m'était une lecture obligatoire de 5ème. Pas du tout mon style. Mais avec cette histoire-ci, je me suis retrouvée en terrain connu, et j'ai bien mieux réussi à m'immerger totalement.
 
 
 
 
A- L'histoire
L'histoire se passe à Londres, et nous suivons le personnage de Maître Utterson, un notaire assez renommé dans un Londres du XIXème siècle. La première péripétie du livre est un échange entre Utterson et son ami, un certain Richard Enfield. Celui-ci lui raconte un souvenir lugubre que lui rapelle une porte qu'ils rencontrent sur leur chemin, et finit par donner le nom de la personne responsable de ce qui s'était passé, dénommé Mr. Hyde.
Utterson n'en reste pas là, et va enquêter de son côté pour savoir qui est réellement ce méchant bonhomme, "de petite taille". Il découvre alors que le Dr. Jekyll, un ami à lui de longue date, lui est étroitement lié, et cela jusqu'à son testament ! Mr Hyde est même autorisé à avoir le double des clés de la maison du riche savant, chose presque inimaginable dans l'aristocratie londoniennes de cette époque.
Mais qui est-il réellement ? Qui est ce Mr. Hyde ? Quels sont les liens qu'il entretient avec le Dr. Jekyll, alors que les personnages sont tout à fait opposés ? Sont ils parents ? Amis proches ? Quel est le mystère qui plane sur cette histoire, qui rend toute conversation tabou, impossible ?
À travers le personnage droit d'Utterson, qui tente tant bien que mal d'enquêter, nous haletons à chaque grincement et chaque seconde est une attente interminable !
 
B- Mes impressions
Ce roman est une oeuvre formidable. D'abord pour son style, car c'est admirablement bien écrit, mais d'autant plus qu'il a su se placer parmi les rayons des classiques incontournables, et que l'on connaît ! Qui n'a jamais entendu parler de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde ? De nombreux artistes ont réinterprété ces peesonnages, notamment Gainsbourg et Renaud dans leurs chansons.
Ce livre m'a beaucoup plu, car j'aime énormément ce style d'ambiance, un peu surnaturelle où le mystère ne se résout pas, mais à la fois très réaliste par rapport au cadre spatio-temporel L'enquête est suffisamment maquillée pour ne pas ressembler à un roman policier.

mardi 5 juillet 2016

Théâtre - L'île des esclaves

Théâtre- L'île des esclaves
L'île des esclaves
Marivaux
Etonnants Classique n°332, Flammarion
Quatrième de couverture: 
" À la suite d'un naufrage, des rescapés échouent sur une île étrange, où maîtres et valets sont contraints d'échanger noms, habits et conditions. Une nouvelle vie commence, fort réjouissante pour les uns et très amère pour les autres. Mais la pièce utopique réserve bien des surprises ; gagnés par l'empathie et l'émotion, les personnages donnent à l'inversion sociale un tour inattendu. Entre fable contestataire et fantaisie carnavalesque, L'île des esclaves bouscule l'ordre établi. Marivaux pointe les travers de son temps et examine sous un jour nouveau les rapports de servitude. "
Ah, Marivaux ... Incroyable, ce monsieur. Ses pièces sont riches, faciles à comprendre, mais complexes à la fois, j'adore.
J'ai lu, un peu tard vous me direz, L'île des esclaves. La pièce est extrêmement courte et se joue en un acte, j'ai donc enchaîné avec Le jeu de l'amour et du hasard, dont vous aurez mon avis dans un prochain article.
A- Histoire
C'est une pièce dont l'intrigue est assez simple:
Un noble, Iphicrate, et son célèbre valet Arlequin échouent sur une île, au large d'Athènes. Cette île est connue pour être régentée selon les lois d'anciens esclaves d'Athènes, et cela depuis des générations. Seulement, ces lois sont complètement différentes du modèle de servitude que l'on retrouve à cette époque : ici, les rôles sociaux sont inversés, le maître devient esclave, et l'esclave devient maître.
Alors qu'Iphicrate s'insurge de la provocation soudaine de son valet, survient le chef de cette île, Trivelin. Il ôte tous pouvoirs à Iphicrate, et les transmet à son valet.
Une noble, Euphrosine, et sa servante Cléanthis, suivent la même procédure. Seulement, Trivelin permet à Cléanthis de se défouler, et de passer en revue tous les abus et tous les défauts de sa maîtresse, ce qu'elle se permet de faire avec joie. Euphrosine en est honteuse. Il se passe la même chose avec Iphicrate et Arlequin.
Trivelin leur donne alors les pleins pouvoir sur leurs anciens maîtres: Cléanthis s'en donne à cœur joie, sans doute un peu rancunière des humeurs d'Euphrosine. Ils imaginent alors un tour pour se jouer un peu plus de leurs maîtres.
Mais jusqu'où peut-on faire payer les gens, se venger ?
B- Se positionner
Cette pièce m'a donné à réfléchir. Jusqu'où ? Quelles sont les limites ? Est-ce normal ? Que peut-on faire ? Ne pas faire ?
J'ai d'abord cherché à vouloir me positionner. Savoir si j'aurais été rancunière, si j'aurais pardonné de bonne grâce, si j'aurais voulu faire comprendre à quel pointêtre au service de quelqu'un n'est pas si facile qu'on peut le penser ...
Avec Arlequin et Cléanthis, nous avons les deux réactions opposées: Arlequin apparaît ici comme un personnage bon-vivant, qui se profite de la situation mais qui n'en abuse pas, alors que Cléanthis ressent le besoin de se venger de sa maîtresse.
Il s'agit donc de trouver le juste milieu !
C- Euphrosine, plus fragile qu'on ne le croit
Avec ce jeu qu'ils inventent, on passe la vitesse au-dessus, c'est à dire que l'on dépasse le stade de petite vengeance. Les serviteurs blessent et soumettent leurs maîtres. 
Le personnage qui m'a le plus marqué est sans aucun doute celui d'Euphrosine, spécialement dans les scènes 3 et 8 :
- Les paroles de Cléanthis dans la scène 3 sont dures à entendre, et la vérité dure à accepter. De plus, Euphrosine est ridiculisée, chose peu courante pour une noble de cette époque.
-  Alors que l'on ne sait pas comment Iphicrate vit la chose, c'est à la scène 8 entre Arlequin et Euphrosine qu'elle explose vraiment; et que l'on comprend qu'elle n'est pas seulement honteuse de ses précédents aveux forcés, mais bien tiraillée, et malmenée au fond de soi. A la suite de leur échange, Arlequin descend de son nuage, quitte son masque de jovialité pour comprendre les conséquences de ses précédentes actions.

D- En conclusion 
Malgré le désir de l'époque de changer la société et les catégories sociales, les personnages d'Arlequin et de Cléanthis nous montrent que, dès lors qu'une personne est considérée comme inférieure et moins importante qu'une autre et ceci dès son plus jeune âge -car on ne devient pas serviteur, on l'est par défaut-, il est très difficile de faire évoluer son point de vue.
La pièce est courte, plutôt simple, et donne à réfléchir. Rien que pour vous, pour vous dire "et oui, moi j'ai lu du Marivaux et j'ai bien aimé", qu'est-ce que vous attendez ? Foncez ! Hop, sur la Wishlist, ou même directement sur la PAL ! Ou même le niveau au-dessus, allez le voir directement au théâtre pour s'immerger complètement dans la pièce, se faire un avis des personnages en direct !
Et j'attends vos avis ! 

mardi 28 juin 2016

Théâtre- Rhinocéros



Théâtre - Rhinocéros
Rhinocéros
Eugène Ionesco
Folio, N° 816
Quatrième de couverture: 
"Ce sont eux qui sont beaux. J'ai eu tort ! Oh ! Comme je voudrais être comme eux. Je n'ai pas de corne, hélas ! Que c'est laid, un front plat. Il m'en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ca viendra peut-être, et je n'aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas ! (Il regarde les paumes de ses mains.) Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? (Il enlève son veston, défait sa chemise, contemple sa poitrine dans la glace.) J'ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc, et poilu ! Comme je voudrais avoir une peau dure et cette magnifique couleur d'un vert sombre, une nudité décente, sans poils, comme la leur ! "
Première remarque qui m'est venu à l'esprit en comprenant ce qu'il se passait: "Mais depuis quand les rhinocéros sont verts ?? "
A- L'histoire
Nous sommes dans un petit village de province, un dimanche matin, sur la place. Les commerces, déserts, attendent désespérément quelques clients qui sortiraient le bout de leur nez, en plus de la messe.
Deux hommes s'attablent à la terrasse d'un petit café ne payant pas de mine. L'un est propre, soigneux, un poil nerveux, et l'autre est mal rasé, avachi, absent. Ce sont Jean et Bérenger, et tout les différencie.
Et alors là, paf ! un rhinocéros passe, à toute allure, sous le regard hébété des -maigres- badauds. Pff ! Billevesées, me répondrez-vous ! Que viendrait faire un rhinocéros en pleine campagne, un dimanche matin, sur la place du village ?
Les ragots et commères vont bon train ! C'est alors que le rhinocéros repasse, et écrase (malgré-lui ou non, on ne le saura jamais !) le petit chat d'une villageoise ... Toute l'attention est portée sur ce rhinocéros, pour une fois que la routine quotidienne est un peu tourneboulée ! Avait-il une corne ? En avait-il deux ? Mais non, monsieur, je vous dit que les rhinocéros à deux cornes sont les rhinocéros asiatiques !
Bérenger et Jean finissent par se disputer à ce sujet, alors qu'ils sont pourtant meilleurs amis. Le lendemain, au bureau d'administration où travaille Bérenger s'exposent différentes théories à propos de ce fait divers.
Tout à coup, la première transformation s'opère ... Un homme, s'est transformé en rhinocéros ... délibérément !
Mais ... jusqu'où s'arrêtera le phénomène ? Est-ce que quelqu'un maîtrise ces bouleversements ? Qui prendra parti des rhinocéros, et qui restera les pieds sur terre ? ...
B- La métaphore
J'ai bien aimé cette pièce de théâtre, qui nous montre la montée en puissance du règne du rhinocéros dans ce village, et comment les gens sont finalement attirés par cet effet de masse qu'est le régime dictatorial lambda.
Eh oui, en fait, sous leurs airs mignons de gentilles grosses bébêtes, les rhinocéros représentent le régime totalitaire ! Vous y aviez pas pensé, hein ?
 Les retournements de situation et les divergences d'opinions sont très bien amenés, et sont en plus pratiquement tous accompagnés d'une transformation en rhinocéros (sur scène ou non, ça dépend).
Les personnes les plus récidivistes, telles que Jean, pour qui tout doit être bien rangé, bien ordonné, ou encore Botard, l'un des collègues de Bérenger qui ne croyait pas un mot de cette apparition de rhinocéros dans le village, finissent tout de même par succomber à l'appel de la corne (ou de deux cornes, comme vous préférez). Comme quoi, faut pas se fier aux apparences.
Ce que j'ai trouvé également intéressant, c'est que toutes les personnes qui veulent se transformer en rhinocéros pensent toutes que ces pachydermes "s'amusent" plus qu'elles, qu'ils chantent/barrissent, et que la vie doit être forcément meilleure en tant que rhinocéros. C'est un argument majeur de ce régime totalitaire, où la vie rhinocérocienne doit être forcément meilleure que la vie de l'épicière du coin. Et elles pensent toutes ça. C'est fascinant. Non ?
C- Bérenger, seul contre tous
(le titre de la partie fait un peu blockbuster, je l'avoue)
Dès l'acte II, j'ai trouvé le personnage de Bérenger beaucoup plus intelligent qu'on nous le présentait à l'acte premier. Il fait preuve de lucidité, de sang froid, et c'est quelque chose qui m'a plu, par opposition aux "moutons qui rejoignent tous le troupeau " (mais qui serait le berger ? A creuser, à creuser ...) .
Bérenger est également un personnage intéressant car on le suit jusqu'à la fin de la pièce(alors oui, vous me direz, mais cocotte, c'est le personnage principal ! Et je vous répondrai oui, mais flûte, c'est ma chronique), et on peut observer ses différentes phases de prises de position, car le petit bonhomme est tiraillé de tous les côtés ! Entre son meilleur ami qui ne fait que le réprimander (d'où la dispute de l'acte I), l'alcool (le cognac, pour être précis), sa collègue/copine Daisy, l'appel de la corne (oui, je trouve que ça fait stylé :P ), il ne sait plus où donner de la tête le pauvre !
 Il finit par se retrouver seul, tous ses appuis et tous ses repères se font la malle. Oui, tous. Son monologue de fin de pièce est très bien écrit, on sent vraiment qu'il est au bout du rouleau, mais qu'il lui reste sa volonté qui l'anime et le maintient debout !
D- Les indications scéniques
Au niveau des didascalies, des indications de jeu, de décor, et de tout ce que Ionesco a rajouté en italique pour jouer la scène, je trouve qu'il ... a mis le paquet ! Vraiment tout est annoté, toutes les réactions, les mouvements, les objets de chaque décor... Et pour certaines, c'est juste impossible à respecter (de ce que j'en pense) ... Je vous montre:
Au même instant, un bruit se fait entendre. On voit les marches de l'escalier qui s'effondrent sous un poids sans doute formidable. (Acte II, tableau I)
Alors oui. Mais ... NON. Déjà, insérer un escalier où l'on puisse voir une scène à deux étages, ça me parait juste impossible, mais que l'escalier craque ...
Bérenger s'interrompt, car Jean fait une apparition effrayante. En effet, Jean est devenu tout à fait vert. La bosse de son front est presque devenue une corne de rhinocéros. (Acte II, tableau II)
... Tuto YouTube: Comment faire pousser une corne de rhinocéros, facile rapide et pas cher !
E- Le petit mot de la fin
En conclusion, le sujet de cette pièce était super, très intéressant, très bien amené, et les dialogues sont tout à fait compréhensibles et d'actualité, ce qui reste un petit plus.

La particularité de la pièce, c'est qu'elle n'est pas vraiment découpée en scènes, mais juste en actes, et parfois en tableaux (des sortes de grosses scènes, mais pas vraiment). Du coup, je voulais vous mettre la référence de mes passages préférés, mais c'est un peu compliqué !

Dans l'acte I, il se trouve que l'on suit deux conversations en même temps à la terrasse du café après le passage du rhinocéros, celle de Jean et Bérenger, et celle d'un vieux monsieur et d'un logisticien. Là où Ionesco est vraiment fort, c'est qu'il est arrivé à croiser les deux conversations pour qu'on ait la même réplique au même moment, deux fois ! Chapeau l'artiste. Un des meilleurs passages, pour moi

Dans le dernier acte, le monologue final de Bérenger est juste magnifique. Un must.
Ma prochaine étape, c'est d'aller le voir jouer, pour voir comment le metteur en scène s'est dépatouillé avec les indications scéniques, pour la scène à double conversations magique, et pour le monologue à couper le souffle.
Alors ? Convaincu(e)s ?
Dîtes moi ce que vous en avez pensé !


dimanche 26 juin 2016

Coup de ♥ - L'écume des jours

 Coup de ♥ - L’écume des jours
 © Magdeleine Bonnamour
L'écume des jours
Boris Vian
Le livre de poche, n° 14087
Quatrième de couverture: "Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d’amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C’est un conte de l’époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette œuvre d’une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d’un nénuphar, le cauchemar va jusqu’au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l’amour absolu et la musique des Noirs américains… "
Bonjour bonjour !
Je vais aujourd’hui vous parler d’un livre qui est automatiquement venu se placer dans le  cercle de mes coups de cœurs …
Et oui, mesdames et messieurs, il s’agit de l’écume des jours, de Boris Vian. Ce livre a été écrit en 1946, alors que l’auteur n’avait que 26 ans. Chapeau. Chapeau, car sa plume est si légère, si douce, si décalée que jamais je n'aurai cru qu'un homme de 26 ans ait pu écrire une merveille pareille.
Nous suivons ici l'histoire de Colin, un brave gaillard de 21 ans. Il ne travaille pas, car il est assez riche pour se le permettre. Colin a un meilleur ami, Chick. Chick est un collectionneur et fan incontesté du renommé "Jean-Sol Partre" (par référence à Jean-Paul Sartre), il rencontre même l'amour de sa vie, Alise, lors d'une de ses conférences.
Colin, se sentant soudain très seul, se met en tête de trouver son amoureuse. Il rencontre alors Chloé lors d'une fête:
"Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l'air heureux et sa robe n'y était pour rien."
On va alors suivre le cours de la vie du couple et de son entourage. Après leur voyage de noces, on comprend que Chloé a pris froid, et est tombée gravement malade, elle a la nénuphite. Un nénuphar d'un mètre vingt lui est poussé dans le poumon droit. On suit Colin, qui, bien déterminé à ne pas laisse tomber sa femme, se bat corps et âme contre sa maladie.

          " Il [...] mit, en passant, quelques gouttes de soleil dans son briquet"

Ce livre est une merveille. Boris Vian organise ses phrases et le récit d'une manière incroyablement suprenante et décalée, mais qui ne déroute pas longtemps: on se plonge directement dans son univers surréel attirant.

J'ai adoré le personnage de Colin, que j'ai trouvé simple, attachant.
J'ai adoré les phrases louffoques et les jeux de mots que l'on retrouve dispersés dans le roman.
J'ai souri devant les mots que Boris Vian pris la liberté de déformer pour arriver aux sens qu'il voulait (cf: zonzonner, biglemoi, antiquitaire).

Personne ne se doit de passer à côté de ce bijou !  Pour moi, c'est un incontournable, que je vous recommande sans tarder.

Autres citations:

         "Non, dit Nicolas. Je voudrais me retirer dans un coing. A cause de l'odeur, et puis parce que j'y serais tranquille."
        
         "Il n'ajouta pas qu'à l'intérieur du thorax, ça lui faisait comme une musique militaire allemande où on entend que la grosse caisse."
NB: En 2013, Michel Gondry a réalisé une adaptation de ce roman, avec notamment Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh et Omar Sy. Je vous promets de le voir très vite, puisque j'ai maintenant lu le livre.